Le 25 novembre est la journée mondiale contre les violences faites aux femmes. Le Printemps marseillais se joint à l’appel des associations et organisations féministes à manifester contre ces violences le 23 novembre à Marseille.
Qu’il s’agisse des féminicides dans le cadre du couple, des violences sexuelles, des violences physiques et psychologiques : les violences contre les femmes, ainsi que les personnes trans, gay et lesbiennes restent hélas une réalité de tous les jours. Elles sont un problème d’ampleur et les chiffres restent accablants :
– En 2018, 121 femmes étaient tuées par un conjoint ou un ex, dans le cadre du couple hétérosexuel. En 2019, l’association « Feminicides par compagnons ou ex » en compte déjà 131 au 12 novembre.
– Selon l’enquête nationale envers les femmes en France (ENVEFF, 2000), 1 femme sur 10 est victime de violences conjugales (sexuelles, physiques ou psychologiques).
– L’enquête Violences et rapports de genre (VIRAGE) estime que 62 000 femmes subissent un viol ou une tentative de viol chaque année.
– Les insultes sexistes et homophobes sonnent comme des rappels à l’ordre permanents des comportements censés être appropriés, autorisés et acceptés. Dans la famille, sur les lieux de travail ou dans la rue, les violences sexistes touchent tous les milieux sociaux.
La violence est un pilier du sexisme : la violence conjugale enferme les femmes dans leur foyer, le harcèlement sexuel au travail nuit à l’égalité professionnelle, tout comme le harcèlement de rue limite les déplacements physiques des femmes et des minorités de genre. Les lois et les mesures contre ces violences se sont développées depuis 15 ans mais demeurent largement insuffisantes.
C’est pourquoi le mouvement #MeToo a rappelé l’omniprésence de ces violences alors que les associations féministes se mobilisent pour interpeller les pouvoirs publics et accompagner les victimes. Nous devons relayer les demandes des mouvements sociaux et agir à tous les niveaux pour lutter contre le sexisme et la violence. Tout reste à construire à Marseille : de l’exemplarité des représentant.e.s politiques, qui doivent condamner tout propos sexiste ou homophobe proféré lors des conseils municipaux, aux formations des agents municipaux sur les questions de violences, en passant par un soutien matériel des associations qui accueillent et hébergent les femmes subissant les violences.
En outre, prendre en charge les violences dans notre ville, c’est aussi s’engager à ce que les services municipaux soient accessibles à toutes et tous et efficients dans tous les quartiers. Comment prétendre lutter contre les violences sexistes quand l’éclairage public, l’une des manières de sécuriser la rue pour les femmes et les minorités de genre, ne fonctionne pas correctement dans de nombreux quartiers de la ville ? Comment encourager les femmes à quitter un conjoint violent quand elles risquent de devoir investir un logement insalubre pour pouvoir supporter la charge financière du départ ?
Si le gouvernement s’en tient à des promesses et fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une vitrine, si la municipalité actuelle s’en désintéresse, nous souhaitons pleinement prendre en compte cette question dans notre orientation municipale. Les droits des femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles seront un enjeu majeur de la politique du Printemps Marseillais.
Nous assurer des conditions de vie dignes et émancipatrices à chacun.e.s des Marseillais.e.s. C’est dans ce sens qu’aujourd’hui le Printemps marseillais œuvre et que demain, il mènera une politique volontaire.