Marseille, le 4 novembre 2019 – A la veille du sombre anniversaire du 05 Novembre 2018 où notre ville a perdu huit de ses enfants suite à l’effondrement de deux immeubles de la rue d’Aubagne, le Printemps Marseillais rend hommage à Cherif, Fabien, Julien, Marie-Emmanuelle, Niasse, Ouloume, Simona et Taher et tient à s’associer à la douleur de leurs familles et de leurs proches, et soutient toutes celles et ceux qui souffrent du mal logement et des expulsions.
Notre mouvement s’associe aussi aux collectifs et citoyens engagés pour dénoncer le mépris de la municipalité pour ces habitants, et appeler à ce que la justice prévale.
Comme l’ont encore prouvé cette semaine des enquêtes de presse, des quartiers entiers de Marseille ont été depuis vingt-cinq ans abandonnés par les pouvoirs publics. Par volonté de confier au privé la rénovation urbaine et par tactique électoraliste, leurs habitants ont été laissés en proie, aux marchands de sommeil ou au clientélisme.
Des quartiers, délibérément abandonnés par la majorité municipale jusqu’à ce qu’ils s’effondrent sur des habitants de Noailles, illustrent de manière tragique et brutale la violence que cette ville leur a fait subir et continue à faire subir au quotidien à des milliers de Marseillais.e.s.
Ici à Marseille – ville-port, deuxième Ville de France, creuset des diversités, terre d’accueil pour des hommes et des femmes, de toutes origines en quête d’un nouvel enracinement et d’intégration réussie – ici plus encore qu’ailleurs, une telle tragédie est insupportable et ne doit jamais plus se produire.
Le Printemps Marseillais participera et appelle à participer toute la semaine aux évènements et mobilisation en hommage aux victimes du 5 novembre pour dire “plus jamais ça !”, et portera une politique du logement digne pour tous, construite avec les Marseillais.es.