Convid_19 : lettre de Michèle Rubirola au Préfet de région – Marseille le 18 mars 2020
Monsieur le Préfet,
Je suis alertée par de nombreuses associations et collectifs citoyens d’aide aux personnes en situation de fragilité, aux sans-abri, aux enfants mineurs isolés à la rue, aux personnes vivant dans les bidonvilles ou des squats et aux séniors.
Le confinement met en danger la pérennité et l’efficacité des structures humanitaires qui viennent en aide à ces publics. Le manque de masques, de gants, de gel et la crainte d’un arrêt de l’approvisionnement par la Banque Alimentaire empêchent la continuité de l’engagement des bénévoles, et met de manière évidente ces derniers en danger.
Il est particulièrement injuste, et pour moi inacceptable, que les personnes les plus fragiles soient doublement victimes de leur situation pendant le confinement.
Le rôle des structures humanitaires étant essentiel, voire vital, je vous prie, Monsieur le Préfet, de communiquer rapidement et publiquement les moyens engagés par l’État pour répondre en urgence à cette situation.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de mes respectueuses salutations.