Discours de Michèle Rubirola devant le Palais de Longchamp

Partagez

crédit : Lucie Vigoureux

 

 » Nous sommes ici rassemblés devant le Parc Longchamp, si symbolique aux yeux des Marseillais. Jeunes, nous y venions au zoo. C’est encore aujourd’hui le seul parc, le seul espace vert du centre-ville et il est si mal entretenu. Ils sont en train d’y faire un parking et ainsi diminuer encore une partie de cet espace public.

J’ai combattu ce projet depuis le début. Et la métropole de Martine Vassal le continue à la veille des élections, dans une précipitation qui pose question. Comment peut-on encore chasser l’arbre en plein centre de Marseille ?

Nous ne sommes pas ici dans une des 10 villes les plus vertes de France comme Angers, Limoges ou Lyon. Bien au contraire !

Quand un quartier est bien desservi par les transports en commun, comme ici, un parking est un aspirateur à voitures. Il sera sans doute privé, et donc cher pour les Marseillais. Aujourd’hui nous devons éviter que les voitures entrent dans le centre-ville. Ce parking ne répond donc pas à nos besoins.

Au Printemps Marseillais, nous nous y opposons, au nom d’une ville plus verte. Une ville plus verte et plus juste, c’est ça notre projet pour Marseille.

Nous incarnons un rassemblement de gauche et écologiste.

Nous savons que face à l’urgence climatique, nous devons préparer notre ville et nous avons choisi de mettre en place une règle verte.

Notre ville est une ville de bord mer, Méditerranéenne et de fait sera impactée par les effets du dérèglement climatique. Nous subissons d’ores et déjà des étés caniculaires qui rendent notre ville invivable. Nous constatons qu’il y a des écarts de température entre le centre-ville et l’extérieur de près de 10 degrés.

Si nous voulons que les Marseillais restent vivre dans cette ville, nous devons la transformer complètement. Repenser notre modèle. Et nous n’avons qu’un mandat pour faire cela.

Nous avons donc instauré 3 règles :

  • la règle verte : aucun projet ne doit avoir un impact négatif sur l’environnement;
  • la règle sociale : nos projets doivent profiter à tous et en priorité aux plus précaires
  • Nos projets doivent se réaliser dans notre mandat, car il y a urgence.

C’est cela un projet écologiste de gauche aujourd’hui en 2020 pour notre ville.

Pour revenir à un cas précis comme celui du Parc Longchamp, qu’est ce que cela signifie ?

Nous voulons donc une ville plus verte :

  • Plus verte, car elle offre davantage d’espaces verts par habitants, avec un espace vert à 300 mètres de chez eux.
  • Plus verte car elle préserve les jardins existants, et ne tolère aucune destruction de nature, pas à Longchamp, mais pas non plus aux jardins de la Mathilde.
  • Plus verte car elle encourage les transports en commun.

Mais plus juste aussi, car les projets de parking nous ne les rejetons pas, nous les voulons là où il y en a besoin : à l’entrée de la ville, pour éviter que les voitures s’engouffrent dans le centre. Nous voulons des parking relais publics, moins chers que les parcs privés, des parkings en lien avec un transport en commun efficace vers la ville.

Cette logique nous la retrouvons dans toutes nos mesures, nous avons présenté notre programme cette semaine.

Toutes ces mesures ont un axe de justice sociale et un axe de justice écologique.

Les plus précaires sont ceux qui subissent en 1er lieu les conséquences de la pollution atmosphérique, de la canicule et leur santé en est fortement impactée. 2500 morts prématurées par an à Marseille sont dues à la pollution atmosphérique.

Vivre à Marseille nous fait perdre 6 mois de notre vie !

Nous pouvons et nous devons changer cela.

Le projet du parking Longchamp est un symbole de cette droite qui nous gouverne depuis 25 ans et ce flambeau est repris par Martine Vassal. Cette droite n’a aucune crédibilité sur son bilan et n’est pas plus crédible sur son projet futur. Celui d’abimer notre ville et de prolonger l’incurie.

Nous opposons à cela une ville plus verte, qui offre des alternatives aux habitants; un cadre de vie sain pour les Marseillaises et les Marseillais, des lieux qui permettent de créer du lien social.

Nous favoriserons la sobriété dans l’action publique pour éviter des grands projets inutiles, dispendieux et coûteux pour l’environnement.

Nous favoriserons une économie verte avec un fonds d’innovation pour créer des emplois dans des filières d’avenir et durables, notamment des métiers de la mer et de la transition énergétique.

Nous créerons 30 000 logements dignes qui ne seront plus des passoires énergétiques.

Nous mettrons tout en oeuvre pour faire cesser la pollution des grands navires qui impacte en 1er le Nord de la ville.

Nous développerons une filière d’agriculture urbaine qui nous permettra de nourrir les enfants dans les cantines scolaires.

Nous développerons les transports en commun pour que demain tous et toutes soient desservis à toute heure.

Nous voulons une ville prête à faire face aux urgences climatiques et sociales et nous voulons mettre fin aux projets qui nuisent à l’environnement, les projets qui fracturent notre ville.

Les 15 et 22 mars pas une voix ne doit manquer pour que demain Marseille soit une ville plus verte et plus juste pour tous les Marseillaises et les Marseillais. »

Partagez

Je m’inscris à la lettre du Printemps Marseillais

Restez informés ! Pour connaître toutes nos actualités et participer à la campagne, inscrivez-vous à notre newsletter.