Communiqué de presse – Marseille le 15 mars 2020
Les élections municipales à Marseille ont toujours été émaillées d’incidents plus ou moins
pittoresques, aujourd’hui encore, cela a été digne d’un western de série B. L’ampleur semble avoir pris une tournure industrielle.
Au Printemps Marseillais, nous avions pris les devants et mis en place une commission de vigilance du scrutin et formé des assesseurs pour garantir le respect de la démocratie. Depuis ce matin, notre commission de vigilance a noté de nombreuses irrégularités sur ce scrutin et alerté à plusieurs reprises, la préfecture et la police nationale. Certes tous ces incidents seront consignés dans les procès-verbaux et feront quand nécessaire l’objet de plaintes en bonne et due forme. Cependant, les faits sont là.
“ Ce sont des tentatives de fraudes massives qui font honte à ces élections. Du jamais vu à Marseille. La force du changement c’est nous et pour l’opposition tous les moyens sont bons pour stopper ce changement de système, ce vent d’espoir qui monte à Marseille. Nous sommes face à 25 ans de règne qui ne veulent pas céder ” déclare Michèle Rubirola, tête de liste du Printemps Marseillais.
Intimidations, rabattage jusque dans le bureau de vote, commando encagoulé qui fait irruption dans un bureau de vote avec des armes de paintball, procurations frauduleuses, une tête de liste du Printemps Marseillais agressée physiquement, distribution de bulletins de vote devant les bureaux, irrégularité et refus des présidents de bureau de se conformer aux règles.
Ces incidents se sont enchaînés toute la journée, notamment dans le bureau de Felix Pyat, dont beaucoup demandent la délocalisation depuis 5 ans, et qui est resté ouvert, malgré l’attaque au paintball et la tentative d’emporter l’urne.
“ Ce n’est pas notre conception du débat démocratique. Tous les candidats du Printemps Marseillais ont mené campagne sur la base de valeurs démocratiques, d’un programme développé avec les Marseillais, sans jamais se livrer à des attaques personnelles ou des menaces. Nous savions la municipalité sortante gangrénée par l’affairisme, mais nous n’avions jamais imaginé que nos concurrents en arriveraient à ce niveau de déni de démocratie. Aujourd’hui, l’urgence à Marseille est de protéger nos concitoyens de l’épidémie du coronavirus mais aussi de sauver notre démocratie. Nous serons bien sûr attentifs aux suites apportées à ces élections . ”