Madame la déléguée générale,
Dans un courriel en date du lundi 22 juin, vous interrogez les équipes du Printemps Marseillais pour obtenir des éclaircissements sur une des propositions du volet de notre programme ‘pour une ville solidaire’, consistant à confier une nouvelle mission aux services de police municipale, à savoir la lutte contre les discriminations dans les boîtes de nuit, entreprises et agences immobilières.
Nous tenions tout d’abord à remercier l’intégralité des Surligneurs pour le travail de qualité qu’ils
fournissent chaque jour afin d’améliorer l’information de leurs concitoyens. Vous contribuez, ce
faisant, à la bonne santé de notre système démocratique.
La proposition sur laquelle vous attirez notre attention participe d’une volonté plus large de doter
la municipalité d’une politique ambitieuse de lutte contre les discriminations. Nous souhaitons très vivement que la police municipale participe de ce mouvement que nous souhaitons le plus large possible.
À cet effet, nous avons également prévu que tous les policiers municipaux recevront une formation à la question des violences sexistes et sexuelles, LGBTphobes et racistes.
Le Code Pénal prévoit un certain nombre d’infractions visant à empêcher la tenue de comportements discriminatoires. Nous savons pourtant qu’à l’entrée des boîtes de nuit, ou lors de l’étude des candidatures pour l’obtention d’un emploi ou d’un logement, ce genre de comportement est malheureusement monnaie courante.
Sans ignorer la distinction cardinale que pose le droit administratif en matière de police – confiant
les missions de prévention à la police administrative et de répression à la police judiciaire -, nous
souhaitons que la police municipale puisse contribuer à la réduction de ces comportements qui fracturent notre pacte social. Dans cette mesure, la police municipale se verrait confier un travail de prévention et de médiation auprès des acteurs concernés, et de soutien à toutes les opérations que les services de police judiciaire entreprendraient sur cette question.
Nous espérons que ces éclaircissements faciliteront l’accomplissement de votre mission de vigilance, et restons en tout état de cause disponibles pour toute demande d’information complémentaire.
Je vous prie de croire, Madame la déléguée générale, en l’assurance de ma haute considération.
Le Printemps Marseillais
s’engage auprès des Surligneurs