Notre Programme

Marseille est une ville jeune gouvernée par des vieux

Il suffit de regarder le trombinoscope de la majorité municipale pour éprouver un malaise. Au Printemps Marseillais, nous ne sommes pas des apôtres du jeunisme, nous croyons au mélange des générations à tous les niveaux de responsabilité. De ce point de vue, tout reste à faire à Marseille. Logement, écoles, culture, sécurité, transport, démocratie, il faut regarder de près les propositions de notre gros programme. Nous avons eu à cœur de défendre les jeunes Marseillais oubliés depuis tant d’années. La municipalité actuelle ne s’intéresse guère à la jeunesse. Cantonnés dans des rôles types issus de séries télévisées médiocres, les jeunes Marseillais ne sont pas entendus. Les jeunes de Marseille ne sont pas seulement supporters (ou non) de l’OM. Ils ne sont pas non plus, sinon quelques-uns, des voyous au grand cœur sortant des Baumettes, ils ne cachetonnent pas à “Plus belle la Vie”.

  • Ils voudraient profiter d’une ville où on peut circuler, même le soir en rentrant d’une fête, sans être obligé de prendre un taxi ;
  • Ils voudraient que l’offre culturelle de leur ville ne soit pas aussi ringarde, entre capitale du sport sponsorisée par Red Bull et capital de l’amour…
  • Ils voudraient que dans toute la ville, ils puissent se retrouver, se rencontrer, et pas seulement dans des centres commerciaux, ou sur des terrains délaissés aux abords des immeubles ;
  • Ils voudraient pouvoir accueillir leurs amis venus de partout dans des auberges de jeunesse au prix abordable, où l’on puisse à la fois dormir et travailler ;
  • Ils voudraient du travail, et pour ça, ils voudraient pouvoir accéder aux formations, bien trop rares, qui leur permettraient d’envisager joyeusement l’avenir ;
  • Ils voudraient être respectés par les polices municipale et nationale, la nuit comme le jour. Ils voudraient ne pas avoir à pleurer leurs amis victimes d’un tir malheureux. À Marseille, trop souvent, le prix à payer pour de la petite délinquance, c’est la mort ;

Marseille est devenue une ville étudiante, comme toutes les grandes villes du monde. Il y a aujourd’hui plus d’étudiants (60 000) que d’ouvriers à Marseille. Effondrement de l’emploi industriel, certes, auquel nous ne nous résignerons pas. Mais aussi développement massif de l’enseignement supérieur, et c’est une immense chance.

Être étudiant à Marseille, c’est vivre dans une des plus belles villes du monde, c’est vrai, mais aussi la seule où les grands pôles universitaires ne sont pas desservis par un métro ou un tramway. Pour aller de Saint-Jérôme à Luminy, quand tout va bien, il faut plus d’une heure de transport.

Les étudiants se logent comme ils peuvent, faute de résidences universitaires en nombre suffisant. Ils sont la proie des marchands de sommeil “cafistes”, comme en témoigne le drame de la rue d’Aubagne.

Nous pensons aussi aux jeunes visiteurs de la ville. Marseille est devenue en quelques années la “côte d’Azur” des jeunes qui viennent y passer un week-end ou plus, au bord de la mer pour profiter du soleil et de l’ambiance. La municipalité ne fait aucun effort pour accueillir comme il se doit ces garçons et ces filles. Il faudrait qu’ils reviennent pour étudier, pour travailler ici. Bien des villes ont à cœur de retenir ainsi leurs jeunes visiteurs. À Marseille, rien n’est pensé actuellement dans ce sens.

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