Notre Programme

Pour une ville solidaire

Marseille est une ville fracturée, où les inégalités sociales exacerbent les rivalités et empêchent la bienveillance. Les enfants, les personnes âgées, celles qui souffrent d’une mobilité réduite ou handicap ont des difficultés pour se déplacer et avoir accès aux activités et à l’espace public. Les femmes peuvent s’y sentir en insécurité, l’homophobie et la transphobie y sont violentes, la diversité d’origine des Marseillais n’est pas perçue comme une chance. À la précarité sociale s’ajoute souvent la discrimination, et Marseille manque de structures d’accueil pour les réfugiés, les sans-abri, les personnes victimes de violence.

Nous voulons construire une ville sans discrimination qui protège les personnes en situation de vulnérabilité, une ville plus sûre pour tous parce qu’elle sera moins dure pour chacun. Une ville où les enfants pourront être seuls dans la rue, où chacun pourra se déplacer, une ville plus juste où les résidences ouvriront leurs grilles, où l’altérité sera vécue comme une chance d’échange et d’enrichissement.

en rose : ce qui concerne la métropole.

A.Marseille ville d’accueil

  • Signature de la Charte ANVITA des villes accueillantes
  • Création d’une Maison de l’hospitalité

B.La place des Marseillaises dans la ville

Les Marseillaises sont victimes de discrimination à l’emploi, de harcèlement de rue et de violence. L’image de la femme y est dégradée jusque dans le Conseil municipal. Pour que l’égalité devienne effective,

Nous voulons :

  • Former les personnels municipaux à ne pas adopter d’attitude discriminante à l’égard des femmes et des petites filles, en particulier dans les écoles, les services accueillant du public et les équipements sportifs.
  • Atteindre une exemplarité dans les recrutements et la gestion des personnels municipaux en termes d’égalité de salaire et d’évolution de carrière ; inciter à repenser les idées reçues sur le genre des professions (“tatas” dans les écoles, services techniques, police municipale…).
  • Favoriser dans les appels d’offres les entreprises qui pratiquent l’égalité homme/femme.
  • Créer de nouveaux foyers d’accueil, d’urgence et de moyen terme, pour les femmes victimes de violence et leurs familles.
  • Former la police municipale pour qu’elle protège les femmes dans l’espace public ; créer un service municipal d’aide à la plainte pour les agressions sexuelles.
  • Organiser des journées de formation dans les écoles primaires contre la discrimination et les présupposés garçon/fille.
  • Organiser des campagnes d’information sur l’égalité homme/femme et contre le harcèlement de rue.
  • Augmenter le volume de subventions aux associations d’aides aux femmes, au planning familial, aux manifestations culturelles féministes, aux fédération
  • Valoriser le “matrimoine” des Marseillaises (noms de rues, valorisation des archives, événements).

C.Défendre la fierté LGBTI+

Les homosexuels et les transgenres souffrent à Marseille d’une invisibilité, d’une absence de lieux et de manifestations festifs. Les discriminations, les violences homophobes et transphobes y sont en augmentation, et Marseille est une des rares grandes villes sans Centre LGBTI+. Pour que les LGBTI+ puissent vivre en toute sérénité et égalité,

Nous voulons :

  • Créer un Centre LGBTI+ avec et pour les associations ; centre d’information, de ressource, lieu de rencontre et de parole, de débats, spectacles, concerts et expositions.
  • Former les personnels municipaux à ne pas adopter d’attitude discriminante à l’égard des LGBTI+.
  • Organiser des journées de formation dans les écoles primaires et secondaires contre la transphobie et l’homophobie.
  • Créer des refuges pour les mineurs et les jeunes LGBTI+ en rupture familiale.
  • Former la police municipale pour qu’elle protège les LGBTI+ dans l’espace public ; créer un service d’aide à la plainte pour les agressions homophobes et transphobes.
  • Organiser des campagnes d’information, augmenter le volume de subventions aux associations luttant contre les discriminations, aux manifestations culturelles LGBTI+, aux associations sportives.

D.Accompagner les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite et leurs aidant.e.s

Les rues de Marseille et les transports publics sont inadaptés aux fauteuils roulants, aux poussettes, aux personnes âgées. Les personnes en situation de handicap ne peuvent pas accéder aux équipements culturels et sportifs, et la Ville de Marseille n’obéit pas à l’obligation d’emploi des personnes en situation de handicap.

Nous voulons :

*

  • Adapter les bâtiments, les jardins et l’espace publics aux personnes à mobilité réduite en libérant les trottoirs, en réparant la voirie, en adaptant les stations de métro, en équipant les bus de plateformes, et les plages d’accès à la mer.
  • Augmenter les services de Mobimétropole et ne plus les limiter au transport.*
  • Créer des guichets dans les mairies annexes pour accueillir les personnes malvoyantes et malentendantes.Former le personnel aux démarches d’aides.
  • Atteindre le taux légal d’emploi de 6 % des personnes en situation de handicap, et favoriser dans les appels d’offres les entreprises qui le respectent.
  • Créer des Maisons des aidant.e.s, pour que ceux qui accompagnent au quotidien les personnes en situation de handicap ou les malades d’Alzheimer puissent avoir des moments de répit et bénéficier de lieux d’information et de parole.

E.Lutter contre la grande pauvreté et pour la dignité de tous

De trop nombreux Marseillais dorment dans la rue. Chaque année, certains meurent de froid. Près d’un tiers des habitants de Marseille, dont de nombreux enfants, vit en dessous du seuil de pauvreté. Les loyers augmentent, l’accès au logement est de plus en plus difficile.

Pour lutter contre la grande pauvreté, nous voulons :

  • Créer d’urgence davantage de toilettes publiques, des douches publiques, des consignes gratuites pour les sans-abri, et des cantines de jour en collaboration avec les associations caritatives.
  • Proposer un grand plan municipal de lutte contre les l
  • ogements vacants, en incitant les propriétaires, par une garantie des loyers, à louer aux plus précaires

  • Réformer le Samu social : Marseille est l’une des seules villes de France à porter ce service, où des emplois fictifs ont été révélés, en régie directe. Il s’agit d’assurer la transparence de la gestion et de sécuriser les moyens d’action pour organiser le travail et opérer les recrutements nécessaires.
  • Transformer l’Unité d’Hébergement d’Urgence de la Madrague. Proposer, en accord avec l’État qui finance le service, de transformer ce centre, dont la Ville est propriétaire, en logements pérennes pour les personnes qui y sont accueillies chaque soir.
  • Développer les projets d’occupation temporaire à l’image de Coco Velten : la Ville possède un patrimoine vacant important qui se dégrade. Il s’agit d’héberger les personnes sans-abri tout en créant de l’activité économique, en valorisant le patrimoine et en animant un quartier.

F.Adopter le principe de laïcité envers toutes les religions

Marseille entretient et rénove son patrimoine religieux lorsqu’il est catholique, mais n’a toujours pas de grande mosquée alors que de nombreux Marseillais sont de confession musulmane. Il s’agit de respecter la liberté de culte de chacun telle qu’elle est définie par la loi de 1905.

  • Reprendre l’étude pour l’édification d’une grande mosquée, centre cultuel et culturel, en veillant à son financement par les associations de l’Islam de France.
  • Organiser dans les écoles des journées contre l’islamophobie et l’antisémitisme et contre tout autre forme de racisme.
  • Former les personnels municipaux, en particulier la police municipale, à protéger les Juifs et les Musulmans de Marseille des agressions et du harcèlement.

G.Lutter contre les discriminations liées à l’origine

Certains Marseillais, victimes de préjugés racistes, éprouvent des difficultés accéder au logement, à l’emploi, à certains lieux privés.

Nous voulons :

  • Généraliser les CV anonymes dans les recrutements municipaux.
  • Exercer des contrôles, par les policiers municipaux, dans les boîtes de nuit, les entreprises et les agences immobilières, afin de mettre fin à la discrimination au faciès.
  • Construire une Maison des migrations pour faire connaître aux
    Marseillais les cultures des populations qui la composent.
  • Augmenter les subventions aux associations culturelles qui
    programment des débats, des musiques, du cinéma et des spectacles du monde, ainsi qu’à celles qui permettent la pratique des cultures urbaines (hip-hop).
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