Quand les bétonneurs se mettent au vert !

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Suite à la visite de Martine Vassal à la Maussane (11 ème) pour annoncer le lancement du plan d’action métropolitain en faveur de l’agriculture urbaine, le Printemps Marseillais présente sa vision sur les sujets de l’agriculture et de l’alimentation à Marseille.

Alors que la métropole a présenté son projet d’agriculture urbaine, Christian Burle, Vice-président à l’agriculture à la Métropole, choisit de bétonner 15 ha de terres agricoles sur sa propre commune de Peynier. Martine Vassal continue, quant à elle, de soutenir les projets écocides de LINEA 13 et du Boulevard Urbain Sud, qui vont détruire 15 ha de terres agricoles dont les jardins Joseph Aiguier, véritable joyau agricole. Comment croire que ces « deux bétonneurs » sont désormais du côté des agriculteurs et de l’écologie ?

Si la Métropole a enfin élaboré un premier plan de développement de l’agriculture urbaine, elle le fait avec beaucoup de retard à l’approche des élections municipales. Certes ce plan contient des avancées intéressantes, mais il manque cruellement d’ambitions tant politiquement que budgétairement.
Ainsi, l’annonce de la sanctuarisation de 40 ha sur 2 ans (s’ils le sont réellement) ne doivent pas faire oublier les 20 ha de terres agricoles qui risquent de disparaître cette année à Marseille. Aujourd’hui, il ne reste plus que 4% de surface agricole et à peine 100 agriculteurs sur Marseille Provence Métropole.

Les réponses de Martine Vassal aux interrogations des agriculteurs lors de la présentation de ce plan le 21 novembre, laissent craindre qu’il ne s’agisse que d’un affichage cachant des objectifs électoralistes. Le Printemps Marseillais dénonce ainsi une opération de greenwashing mise en œuvre par Martine Vassal et ses soutiens et défend la mise en œuvre d’une politique municipale de l’agriculture urbaine ambitieuse qui répondent aux attentes économiques, sociales et environnementales des agriculteurs et des citoyens marseillais.

En premier lieu, nous proposons la mise en place d’un moratoire sur les terres agricoles menacées. Plus aucune terre agricole ne doit disparaitre ! Les projets de requalifications prévus doivent être revus, notamment concernant la LINEA et le Boulevard Urbain Sud à Marseille. Il s’agit ensuite de soutenir financièrement les porteurs de projets et les accompagner par une politique foncière forte.

La future politique municipale de l’agriculture urbaine soutiendra des modes de production respectueux de l’environnement et de la biodiversité et créateurs de liens sociaux. Elle valorisera les outils pédagogiques et les actions de formation afin de promouvoir une production et une alimentation saine et durable. Elle contribuera à l’approvisionnement de Marseille, via la promotion des circuits courts et des marchés locaux et favorisera l’accessibilité à une alimentation de meilleure qualité, en particulier pour les catégories sociales les plus défavorisées. Enfin elle soutiendra les initiatives citoyennes comme les jardins partagés et communaux.

Pour Marseille, retrouver une dimension agricole s’inscrit dans une politique plus large de gestion de la nature en ville et de l’environnement, via le développement d’une ceinture verte qui permette de lutter contre la pollution et contre les effets du changement climatique, notamment les feux en recrudescence, de produire des produits sains, de protéger la biodiversité, et de transformer les déchets organiques de la ville en ressources.

Défendons une Marseille verte et fertile face au choix Martine Vassal pour une Marseille toujours plus bétonnée !

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